En 2022, la consommation totale de chocolat en Suisse s’élevait à 96 545 tonnes, soit 11 kilos par habitant. La même année, 131 845 tonnes de chocolat ont été exportées à l’étranger, pour une valeur avoisinant un milliard de francs suisses.
Ces chiffres donnent une idée de l’importance de l’industrie chocolatière suisse, qui a connu un développement fulgurant depuis ses débuts, à l’aube du XIXᵉ siècle, grâce aux innovations des chocolatiers. Chocolat Stella SA, pionnier du chocolat biologique et défenseur du commerce équitable de longue date, est l’un de ces innovateurs.
Compte tenu des défis actuels, Alessandra Alberti, directrice de Chocolat Stella SA, explique comment le développement durable s’inscrit dans la stratégie de l’entreprise.
1. Pourquoi est-il important d’acheter des matières premières directement auprès des producteurs et comment choisissez-vous vos partenaires ?
Il y a 25 ans, nous avons été les premiers à produire du chocolat biologique et équitable. Au fil du temps, nous nous sommes spécialisés de plus en plus dans des produits de niche et des spécialités, comme le chocolat végane, sans lactose, à base d’ingrédients régionaux et, bien sûr, le chocolat biologique. En outre, nous fabriquons des produits sous la marque du distributeur, un segment d’activité qui représente actuellement les deux tiers de notre production. Comme nous travaillons avec 60 % de matières premières biologiques au moins, nous avons besoin de produits de qualité. Pour cela, nous collaborons avec des coopératives en cherchant à financer les récoltes à l’avance et en les aidant à améliorer certaines étapes réalisées sur place, comme la fermentation et le séchage. Nous obtenons ainsi des fèves de cacao de la plus haute qualité, cultivées dans une vingtaine de régions du monde. Le cacao est ensuite transporté par bateau vers des entreprises qui le torréfient et nous fournissent la masse de cacao que nous utilisons pour nos recettes.