L’étude identifie également des défis. En effet, avec chaque tonne de CO2 évitée, les efforts à déployer pour la suivante augmentent. Les PME en particulier ont besoin d’être soutenues sur la voie vers l’objectif zéro émission nette. De même, il faut encore mieux communiquer les possibilités existantes, car plus de 80 % des entreprises sondées s’interrogent encore sur la rentabilité de ces efforts. L’économie a besoin de soutien, sous la forme de conseils et de conditions-cadre de qualité. Des idées innovantes, comme l’assurance contre les risques climatiques évoquée par economiesuisse, peuvent également jouer un rôle. Enfin, un débat fondé et ouvert est nécessaire, car le climat ne supportera pas une polarisation croissante.
Un effet de levier considérable est une chance pour lutter contre le changement climatique
L’influence de la Suisse sur 2 ou 3 % des émissions mondiales est une bonne nouvelle : elle est l’un des pays qui affiche un bilan tangible. L’industrie est le seul secteur à avoir non seulement atteint mais également dépassé les objectifs en termes de réduction des émissions de CO2 fixés pour 2020, avec une baisse de 15 % de ses émissions par rapport à 1990. Le secteur du ciment, par exemple, qui occasionne beaucoup d’émissions, a même diminué ses rejets de deux tiers. La grande influence de nos entreprises innovantes sur les émissions mondiales est donc une source d’espoir, et non d’inquiétude, dans la lutte contre le changement climatique.
Contribution du partenaire | Alexander Keberle est membre de la direction d’economiesuisse et responsable Infrastructures, énergie et environnement.